Les cépages oubliés de Bordeaux

Grappe de Castets sur la plantation de l’année dernière. La floraison est finie et cette grappe veut aller jusqu’à la vendange. Mais elle est bien seule et on ne devrait pas la ramasser en cette année 2 pour la vigne. Ce n’est qu’à partir de l’année 3 que l’on fait la première vendange sur une plantation.

Notre parcelle surgreffée est vraiment magnifique. Cela va quand même être compliqué de récolter des grappes à maturité alors que la fleur n’a pas débuté. Si on compte 100 jours, cela nous mène à fin octobre avec une hétérogénéité de récolte sur les grappes. Sur cette parcelle la sortie des Castets est beaucoup plus homogène que celle du Mancin. Il va falloir arroser pour que les dernières greffes prennent et ce n’est pas encore gagné.

Quel bonheur de voir des mannes sur ce Mancin surgreffé le 30 mai. On va très bien bientôt pourvoir goûter au raisin de ce cépage oublié de Bordeaux. On a hâte !

3 semaines après le surgreffage (30 mai), la greffe a très bien prise pour ces deux pieds de Mancin. On devrait pouvoir goûter les premières grappes en octobre si la météo nous le permet ! Avec la canicule annoncée, il va falloir que l’on arrose aujourd’hui les pieds sur lesquels les greffes n’ont pas démarré. Sur les deux pieds ci-dessous, la greffe a prise donc les pieds sont sauvés.

Quand on a fini de désherber notre parcelle de cépages oubliés de Médecine, cela donne cela. Ici du Jurançon noir et du Saint-Macaire.

On continue l’entretien de nos plants surgreffés de Mancin. Maintenant que les premières feuilles sont apparues sur la greffe, on ne laisse que quelques feuilles en guise de tire-sève. Toute la sève doit se concentrer sur la greffe, pour une parfaite prise.

Entre vignerons replantant des cépages oubliés, il y a une soif de savoir qui nous rassemble. Benoit Périssé a repris il y a deux ans des vignes dans le bergeracois. Parmi ces parcelles, il a réussi à identifier 20 ares plantées en bouchalès, appelé grappu de part chez lui. C’est très riche pour nous d’apprendre de ses essais de vinification, de découvrir que le bouchales est un cépage de belle couleur, qu’il faut vendanger bien mûr à la fin du mois de septembre. Il donne au final un vin peu alcoolisé et plein de fruit. On comprend pourquoi il a été abandonné, il ne donnait pas assez d’alcool (autour de 9 degrés au 19eme). Très intéressant tout cela avec le réchauffement climatique qui nous menace, tous les jours un peu plus. On a hâte de rendre visite à Benoit pour déguster ses premières cuvées.

Francis est en train d’attacher les jeunes plantes de cépages oubliés (de l’année dernière) à leur tuteur. Cela serait dommage de laisser partir le pied dans tous les sens et de prendre le risque de l’abîmer en passant avec le tracteur dans le rang.

Faisons connaissance avec le Saint-Macaire, un magnifique cépage si on se donne la peine de limiter son rendement, car il peut être très généreux d’où sa médiocre réputation, autrefois. Ces raisins sont intensément fruités et peuvent révéler des notes de framboises et chocolat noir.