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Les cépages oubliés de Bordeaux
En 1997, je rencontre Robert Plageoles à Gaillac et découvre que les cépages ne se limitent pas aux seuls cépages adoptés par les appellations en 1936.
En 2016, je réalise que personne à Bordeaux n'a fait le travail d'aller replanter de manière systématique l'ensemble des cépages sui ont fait l'histoire de Bordeaux. C'est ce que nous réalisons pour redécouvrir des goûts oubliés depuis plus d'un siècle. Bordeaux disposait de 48 cépages au 19ème siècle. La plupart ont aujourd'hui disparus.
Nous y serons ce week-end à Saint-Come d’Olt, dans l’Aveyron. Pour échanger avec une centaine de vignerons...
Nous y serons ce week-end à Saint-Come d’Olt, dans l’Aveyron. Pour échanger avec une centaine de vignerons passionnés qui ont replanté des cépages dits ´modestes’. Nous y présenterons notre travail sur les cépages autochtones de Bordeaux. Hâte d’y être !
La RVF titre : ´Ces 58 vins de France qui nous enchantent’. Et notre bonheur d’y retrouver notre cuvée Comme en...
La RVF titre : ´Ces 58 vins de France qui nous enchantent’. Et notre bonheur d’y retrouver notre cuvée Comme en 1900 avec le commentaire élogieux : ´Le grand Bordeaux d’hier et de demain ?’. Merci à Pierre Citerne pour ces mots. Nous allons essayer de relever ce défi, et confirmer que ces cépages oubliés historiques peuvent permettre d’élaborer les grands vins de demain.
Vendanges, clap de fin 🎬 ! Notre synthèse du millésime 2022. C’est une symphonie de cépages que nous avons pu...
Vendanges, clap de fin 🎬 ! Notre synthèse du millésime 2022. C’est une symphonie de cépages que nous avons pu goûter et vendanger pour la première fois cette année. Pour beaucoup, c’est à titre expérimental, pour comprendre lesquels vous nous apporter des solutions pour répondre au réchauffement climatique dans nos vignes. Et en cela, ce millésime est un test en grandeur nature. Les journées à plus de 35 degrés ont été très nombreuses (une vingtaine). Le baromètre a dépassé à deux reprises les 40 degrés. Cette année nous prouve que la vigne sait résister à la chaleur pour peu qu’elle ait un peu d’eau. Et nous avons été au final plutôt bien servi à Cazebonne. 80mm millimètres fin juin, 65mm après le 15 août et 30 millimètres fin septembre. Les pluies de juin nous ont permis de résister aux chaleurs de l’été, les pluies du mois d’août ont permis de finir la maturité des blancs et des cépages précoces et nous avons attendu sagement les dernières pluies pour finir la maturité des cépages tardifs et notamment du cabernet-sauvignon. Mais qu’est ce que nous a appris ce millésime au final ? D’abord comme on le disait plus haut, que la vigne aime la chaleur, mais qu’elle a quand même besoin d’un peu d’eau. Les années à venir risquent donc plus de nous pénaliser par leurs faibles pluviométries que par les chaleurs annoncées. Que certains cépages bloquent totalement en cas de températures excessives : c’est le cas du cabernet franc, de la muscadelle… Que les jeunes vignes (et ce n’est pas une surprise) sont les premières à souffrir de ces températures excessives. Que le merlot nous surprend par sa capacité à encaisser ces stress, même s’il nous donne des degrés élevés. Que le cabernet-sauvignon s’est parfaitement épanoui, mais qu’il faut savoir être patient pour le vendanger. Enfin, que tous les cépages oubliés ne sont pas adaptés au réchauffement climatique, mais que certains excellent en nous donnant des degrés peu élevés (12-12,5) et de belles acidités pour des raisins mûrs. On va continuer à observer, noter, archiver pour essayer à notre humble mesure de trouver quelques premières solutions. Nous avons vendangé cette année : Blanc Auba, Sémillon, Blanc verdet, Sauvignon, Sauvignon gris, Muscadelle, Sauvignonasse, Prueras, pour les blancs. Et pour les rouges : Cabernet-Sauvignon, Cabernet franc, Merlot, Malbec, Petit verdot, Carménère, Fer, Petit pejac, Gros cabernet, Gros verdot, Penouille, Mancin, Bouchalès, Castets, Saint-Macaire, Jurançon noir, Béquignol. On va maintenant laisser la vigne se reposer pour lui laisser le temps de nous proposer un millésime 2023 que l’on espère plus tranquille.
Clément décuve le Bouchalès qui a maintenant fini sa fermentation. 7,5hl d’une petite merveille qui servira...
Clément décuve le Bouchalès qui a maintenant fini sa fermentation. 7,5hl d’une petite merveille qui servira à l’assemblage de la cuvée Comme en 1900. Maintenant, place à l’élevage !
On est complètement fou ! En faisant quelques recherches sur Internet, je suis tombé sur ce site. C’est une association...
On est complètement fou ! En faisant quelques recherches sur Internet, je suis tombé sur ce site. C’est une association de vignerons qui utilisent la marque Meritage. Pour pouvoir revendiquer cette marque, il faut que le vin soit élaboré à partir des classiques cépages rouges bordelais, et incluent dans cette liste le Saint-Macaire et le Gros Verdot. Le premier est au catalogue des cépages, mais non autorisé dans les appellations bordelaises. Le deuxième n’est même pas inscrit au catalogue français des cépages. Nous avons un patrimoine extraordinaire, mais l’interdiction d’en faire usage. L’INAO commence juste à assouplir les règles pour permettre l’introduction de nouveaux cépages, mais il faut instruire un dossier (et cela prend plusieurs années) et ensuite conduire une étude sur 10 ans pour voir si le cépage sera autorisé ou non dans l’appellation. Peut on attendre 15 ans pour prendre les bonnes décisions ? Nos amis américains doivent bien rire de nos tergiversations et ils auront eu le temps de revendiquer et s’approprier les Mancin, Saint-Macaire et autres Gros Cabernet. Je m’interroge sérieusement pour faire labelliser une cuvée Meritage qui comporterait dans l’assemblage certains de ces cépages non autorisés à Bordeaux. Si seulement cela pouvait faire réagir l’INAO et nos institutions ?
Il y a deux semaines, nous nous disions que nous avions peut être vendangé le blanc auba trop tôt. Nous avons donc...
Il y a deux semaines, nous nous disions que nous avions peut être vendangé le blanc auba trop tôt. Nous avons donc laissé deux pieds pour voir comment il évolue. Effectivement, le cépage est fidèle à sa réputation, tel qu’il est décrit dans la littérature au 19eme siècle. Peu sensible à la pourriture, il était autrefois vendangé très tard et prenait une belle couleur rousse. Il nous reste à faire des analyses dans la semaine pour voir ce que cela donne en terme de sucre et acidité. Et de pousser encore plus loin sa maturité.
Ce garde vins de 50hl est bien plein de Jurançon noir, Mérille, Castets, Bequignol et Petit verdot pour réaliser une...
Ce garde vins de 50hl est bien plein de Jurançon noir, Mérille, Castets, Bequignol et Petit verdot pour réaliser une cuvée de cépages oubliés sur le fruit. Faudra sortir du jus pour ne pas que cela déborde.
Connaissez le Petit Péjac ? Pour la première foi, cette année, nous vinifions 200 kilos de ce cépage historique...
Connaissez le Petit Péjac ? Pour la première foi, cette année, nous vinifions 200 kilos de ce cépage historique de l’est de la Gironde. Il apparaît dans la liste des cépages recommandés par les associations girondines, dans le cadre de l’application de la loi Capus. Ce député de la Gironde a beaucoup œuvré pour que seuls les cépages sanctifiés par une coutume locale loyale et ancienne puissent être utilisés dans le cadre de l’appellation. Pour en revenir au Petit pejac, il aurait été découvert par un certain Péjac à l’ouest du Lot et Garonne. Il est référencé par Cazaux-Cazalet dans l’ampélographie de Viala et Vermorel de 1910. Les plants en conservatoire ont été retrouvés à Cocumont dans les années 1950. Il nous donne cette année un degré modéré (autour de 12) pour un pH moyen (3,69). Les baies goûtent très bien. Hâte de voir ce que cela va donner une fois vinifié.
Connaissez vous le cépage Gros Verdot ? Philippe Roudié, dans Vignobles et Vignerons du Bordelais, nous indique que les...
Connaissez vous le cépage Gros Verdot ? Philippe Roudié, dans Vignobles et Vignerons du Bordelais, nous indique que les bordelais essaient au XVIIème d’obtenir en vain de Colbert, l’interdiction de la plantation de Gros Verdot (Verdot Colon) dans les palus, qui vient concurrencer la production de Petit Verdot, plant noble de la bourgeoisie ! Cela nous a plus cet anecdote, alors nous avons souhaité le planter pour voir ce que donnait ce Gros verdot qui faisait si peur à la bourgeoisie bordelaise. Nous avons fait une analyse des jus issus de ce cépage vendredi. Nous sommes sur un degré estimé de 14,1 degrés pour un pH de 3,44. De très jolis équilibres en perspective. A la dégustation, ce n’est pas encore mûr, mais quand même plus avancé que son cousin le Petit verdot.