Les cépages oubliés de Bordeaux

On vendange aujourd’hui le Bouchalès (qui est en train de lâcher), le Jurançon noir et le Castets. Le Saint-Macaire (en photo) attendra lundi pour gagner encore un peu en maturité. Pour tous ces cépages, nous allons faire les analyses sur les jus pour mieux connaître leurs caractéristiques.

Cette période de l’année est idéale pour aller visiter de vieilles parcelles à la recherche de cépages encore présents dans nos vignes de Gironde. Nous avons visité mardi une parcelle de 1880 et une de 1929. Majoritairement de vieux pieds de sémillon (fort goûteux d’ailleurs), mais également quelques pieds non identifiés (en cours d’identification). Les vieilles vignes peuvent parfois révéler des trésors.

Le Jurançon noir mûrit. Un cépage qui a montré cette année sa capacité à bien résister au gel et aux maladies. Très peu touché par le mildiou, notamment. On comprend pourquoi ce cépage était populaire chez les vignerons autrefois. Un cépage modeste, à redécouvrir !

Le Saint-Macaire mûrit doucement mais sûrement. Les baies sont déjà très aromatiques avec toujours la belle fraîcheur qui caractérise ce cépage. Malheureusement, on aura très peu de vendange. Cette année nous a révélé sa fragilité au gel. Débourrement précoce et très des contre bourgeons qui ne donne pas de fruit. Bilan : une grappe par pied à vendanger.

On profite des vacances pour déguster de jolies bouteilles issues de cépages autrefois présents à Bordeaux. Ces deux cuvées sont en appellation IGP du Tarn. Le rouge est issu de Braucol, nom local pour le Fer, autrefois présent à Bordeaux sous le nom de Hère, notamment. C’est délicieux, très gourmand, charmeur. Le blanc est issu des cépages Mauzac et Loin de l’œil, également deux cépages de Gaillac autrefois planté à Bordeaux. Une jolie cuvée également. Hâte de vinifier ces cépages sur nos terres de Graves.

Ces pieds de Pardotte sont des survivants. Le cépage a failli disparaître. L’ensemble du matériel végétal était virosé. Immense respect pour l’IFV qui a débarrassé ce matériel végétal de la virose et nous permet aujourd’hui d’en planter quelques pieds sur notre parcelle du Maine. Un cépage ressuscité !

Le Mancin, l’un de nos plus prometteurs cépages oubliés, repousse après le gel. On aura au moins du bois pour la taille et quelques grappes pour goûter !

Cela devient compliqué de s’y retrouver dans nos parcelles de cépages oubliés. Déjà 26 cépages plantés sur le domaine, alors on fait des plans pour s’y retrouver. On a hâte de goûter tout cela en septembre.

Petit plant de Merille qui prend le soleil !