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Les années se suivent et se ressemblent un peu trop. Pour la troisième année consécutive (après 2021 et 2022), le thermomètre est passé au négatif ce matin. Les dégâts sont là sur les jeunes vignes (qui étaient en avance) ou les cépages précoces (Malbec, merlot…). Mais on reste optimiste les dégâts restent raisonnables même s’il est un peu tôt pour les quantifier. Les cépages tardifs n’avaient pas encore débourré. La bonne nouvelle, c’est que l’on aura qu’une nuit de gel en ce début avril, mais ce qui ne nous affranchit pas encore d’un épisode plus tardif. Affaire à suivre…

Cette année, on n’est pas en avance. Les cépages les plus précoces commencent à sortir du coton (ici sur un merlot de jeunes vignes). On doit avoir une semaine de retard par rapport à l’année dernière. Et cela ne ne devrait pas accélérer tout de suite car les températures annoncées sont fraîches pour les prochains jours. En 2021, les gelées du 8-10 avril avaient eu raison de la récolte. Cette année on devrait éviter ces gelées précoces. Mais le mois d’avril peut encore nous révéler de mauvaises surprises. Alors on va patienter et espérer que la météo nous laissera tranquille de ce côté là, cette année.

Dans nos vignes de Peyrous, la biodiversité est au rendez vous. Ces parcelles sont en Bio depuis plus de 20 ans. En été, cela embaume des parfums de la menthe sauvage. Les vins produits ici ont de très belles fraîcheurs et aromatiques et servent de base à l’élaboration du Grand vin blanc, comme du Grand vin rouge.

Florian inspecte les nodosités sur les fèveroles de nos couverts végétaux. La féverole a la capacité de fixer l’azote de l’air par le biais de ces nodosités, signe d’une symbiose entre la plante et ces bactéries. On va détruire ces fèveroles mi-avril et ainsi restituer au sol cette précieuse azote.

Ce matin nous avons reçu à Cazebonne les étudiants en sommellerie du Lycée Hôtelier de Chamalieres. De passionnants échanges, des jeunes passionnés faisant déjà leurs classes dans les plus grandes maisons françaises (Loiseau, Blanc, Marcon…) Ils sont venus à la source déguster les cépages oubliés de Bordeaux, et nous montrent que ces cépages ont un grand avenir, surtout si des jeunes si talentueux s’en font les ambassadeurs ! Merci à leur professeur Thomas Vivant d’avoir organisé cette visite et de montrer ainsi les nombreuses facettes que prennent le vin de Bordeaux aujourd’hui. Ils enchaînaient par une visite à Sauternes puis partait à la rencontre de mon ami David Barrault au château Tire Pé. On me souffle dans l’oreillette qu’iles vont également aller rendre visite à Jean-Yves Millaire demain. 3 visites de Pirates 🏴‍☠️ pour leur séjour bordelais, on ne peut que se réjouir que les jeunes sommeliers s’intéressent aux vignerons qui bougent les lignes !

Euphorbe, Véronique… La vie reprend son cours dans les vignes.

Le printemps revient à Cazebonne. Premiers rayons de soleil et les coccinelles 🐞 sont de sortie.

Pierre Citerne est venu déguster les vins blancs de Graves sur le millésime 2021. Il nous fait l’honneur de nous accorder cette excellente note sur notre Grand Vin blanc. Belle reconnaissance de notre travail acharné sur ce millésime pour au final récolter 3hl par hectare. Moins de 2000 bouteilles disponibles sur cette cuvée. Cela partira très vite quand on lancera sa commercialisation. Mais on gardera le souvenir d’un millésime élégant, aromatique, croquant. En tout cas sans comparaison avec les majestueux 2019, 2020 et bientôt 2022. Merci à Pierre Citerne pour ces mots qui nous vont droit au cœur.

Nous allons peu à peu supprimer les capsules sur toute notre gamme. Parce que ces quelques grammes d’aluminium sont bien futiles. Toujours compliqué de se défaire de ses habitudes. Mais le réchauffement climatique nous oblige à nous remettre en cause. Mais les temps changent. Les cavistes à qui j’ai présenté cette décision, m’ont apporté leur soutien. Du côté des restaurateurs, ils me disent que cela leur fera gagner du temps pour l’ouverture de la bouteille. Reste les clients particuliers, et bien, on va leur expliquer le pourquoi sur l’étiquette. On progresse dans notre démarche de tendre vers un bilan carbone nul, mais on a encore du travail !