Le cépage Cabernet-Sauvignon

On finit les vendanges sur ces jolies billes de Cabernet-Sauvignon. On vendange également aujourd’hui nos quelques rangs de Carménère. On a poussé au maximum la maturité phénolique. Les raisins sont justes magnifiques. Les degrés sont élevés (autour de 14) mais équilibrés par un joli pH (entre 3,45 et 3,7 en fonction des parcelles). Place aux vinifications maintenant et on vous attend ce week-end pour les portes ouvertes !

On rentre les derniers lots de cabernet-sauvignon. Les grappes sont éraflées et les baies sont ensuite soigneusement triées avant d’arriver en cuve où elles vont démarrer leur fermentation.

On arrache une vieille parcelle de cabernet-sauvignon avec 30% de manquants. Au delà d’un certain seuil, il devient trop coûteux de maintenir une parcelle, d’où la décision difficile de l’arrachage. On va laisser la terre reposer quelques années et cela nous laissera le temps de réfléchir à quel cépage nous allons planter ici.

David à la manœuvre, pour le remontage de nos cuves de cabernet-sauvignon. Pendant les fermentations, les remontages ont une triple fonction : - mouiller le chapeau, afin qu’il ne sèche pas et éviter ainsi le développement de bactéries non souhaitées, - apporter de l’oxygène aux levures pour faciliter leur travail de transformation du sucre en alcool, - extraite doucement de la couleur et du tannins des peaux de raisins.

On commence lundi la récolte des cabernet-sauvignons. C’est bien mûr et on ne voit aucunes traces de pourriture, malgré les pluies abondantes de ces derniers jours. Mais il ne faut plus attendre. On aura fini en fin de semaine. Il nous restera un demi hectare de cépage Mancin. A voir si on le rentre vendredi prochain ou si on attend le début de la semaine suivante.

Le cabernet sauvignon ou petite vidure dans l’ampélographie de Pulliat et Mas en 1877. Assurément depuis longtemps un très grand cépage à Bordeaux, que l’on trouvait principalement sur la rive gauche, avant l’utilisation des porte greffes. Le phylloxera et l’utilisation des porte greffes ont permis la généralisation des mêmes cépages partout en Gironde. C’était loin d’être le cas au 19eme. On comptait alors plus de 50 cépages dans l’encepagement bordelais.

Les cabernet sauvignon grossissent, mais nous n’en sommes pas encore au stade de la fermeture de grappe. En fin de semaine probablement.

La floraison a également commencé sur nos parcelles de cabernet-sauvignon les plus précoces. Ici, sur la parcelle des Cluchets, parcelle en pente et très bien exposée.

On n’est pas à l’avance sur cette parcelle tardive de cabernet-sauvignons sur l’îlot de Cazebonne. Il nous faut terminer le travail de sécaillage avant de pouvoir lier. Le secaillage consiste à changer les piquets abîmés, à retendre les fils de fer. Une fois ce travail annuel effectué, on peut attacher les astes aux fils de fer. Mais attention, les bourgeons sont fragiles à ce stade et on a vite fait d’en casser quelques uns. Heureusement que les pluies de derniers jours ont redonné de la souplesse aux baguettes qui sont alors moins cassantes. On aurait dû terminer plus tôt, mais les travaux à la vigne s’enchaînent et on fait souvent comme on peut. Promis, l’année prochaine, on fera mieux (Bon c’est vrai, on dit cela tous les ans). Et puis, il va falloir s’attaquer à l’herbe pour ne pas se laisser envahir. En tout cas, les sols sont ici bien vivants et ont très allègrement absorbés les 60mm de pluie que l’on a reçu.