Les vendanges

Il va maintenant être temps de les rentrer ces merlots ! C’est mûr, les peaux étaient encore épaisses et dures, en fin de semaine dernière. Bon, ils pèsent quand même plus de 14 degrés, mais en assemblage avec le cabernet-sauvignon, cela devrait faire quelque chose de magnifique ! On commence à vendanger mercredi, et cela va nous occuper jusqu’à la fin de semaine. Photo : Sophie Arribaud

Continuer à prospecter de vieilles parcelles pendant les vendanges pour identifier et goûter de vieux cépages. Ici du Jurançon noir dans une parcelle de 1958. Une plantation qui fait suite au dramatique gel de 1956.

On a vendangé hier nos premières grappes de sauvignonasse. C’est bon avec un joli gras, de la matière. Affaire à suivre !

On est passé déguster hier, l’ensemble des cépages oubliés que l’on a planté sur le domaine : blanc auba, blanc verdet, sauvignonasse, prueras en blanc. Et en rouge, gros cabernet, gros verdot, Carménère, petit verdot, petit pejac, fer, bequignol, Mancin, Castets, Bouchalès, Saint-Macaire, jurançon noir, Merille, penouille, si je n’en oublie pas un ou deux. Pour la première année, on vendange tous ces cépages. C’est très prometteur, une symphonie de saveurs, de fraîcheur, de fruits, de tannins… Pour chaque cépage, on va essayer de trouver la date de maturité idéale, de les vinifier de manière individuelle, quand les dates de vendanges le permettront. Pour tous ces cépages, on va faire des analyses de raisins pour mieux les comprendre et étoffer notre base expérimentale de connaissances. On prend en tout cas un plaisir immense à faire ce travail, grâce à une équipe hors norme, qui accepte avec bonne humeur cette charge de travail additionnelle ! En photo, une grappe de Castets sur lequel on devrait faire une cuvée en monocépage, cette année.

Ça vendange chez Florian, notre directeur. En parallèle à Cazebonne, il exploite une parcelle de Semillon et de Merlot. On lui souhaite une bonne vendange et bon pampaillet pour clôturer cela !

C’est parti pour les vendanges. On a fini ce matin la récolte de notre parcelle de Bouché. Une parcelle complantée de Semillon, Sauvignon et Sauvignon gris, récoltés en même temps. La qualité est au rendez vous, c’est sain, un degré modéré (moins de 13), une belle acidité. Seul bémol le rendement, 23hl, mais on s’en contentera pour ces vieilles vignes ultra qualitatives. On a procédé au débourbage pendant la nuit, et entonnage dans la foulée.

On continue les vendanges. Elles vont durer encore une dizaine de jours. On va pousser nos cabernets, jusqu’au bout. Tant que la météo nous permettra de tenir encore un peu. Une année tardive, une année qui demande de la patience.

Les grappes sont rares, alors autant en prendre soin. Ici vendanges de nos merlots de Peyron. Des raisins qui permettront de réaliser un peu de Grand Vin rouge en ce millésime 2021.

Cette fois, il faut y aller ! La date de vendange, c’est un des moments clefs du millésime. Vendanger ni trop tôt, ni trop tard, en fonction du cépage, en fonction du type de vin que l’on souhaite vinifier avec ce raisin. Ici le Malbec est prêt. Pour les autres cépages, c’est la météo qui s’annonce qui nous oblige à prendre des décisions. Pour le cabernet-sauvignon, on attendra, c’est pas prêt et c’est sain. Pour le merlot, pas de débat, il faut y aller, cela ne tiendra pas, même si sur certaines parcelles, nous aurions aimer attende quelques jours de plus. Pour le cabernet franc, on va les rentrer également, même si la aussi quelques jours de plus aurait pu faire du bien. Il y a des années où on peut vendanger à la maturité, et il y en a d’autres, comme cette année sur les rouges, où ce sont les conditions sanitaires qui nous obligent à prendre des décisions.