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On déguste, avec l’équipe et notre œnologue, notre millésime 2019 pour décider des assemblages pour la première mise en bouteille du mois de février.

Il a gelé hier matin. Des gelées bien rares cette année. Pourtant, on en aurait bien besoin, pour stopper l’avancée de la vigne et parce que le gel joue un rôle purificateur sur la nature en hiver. On espère que les temperatures ne monteront pas trop vite en cette fin de février comme au mois de mars. Nous ne sommes pas pressé que la vigne débourre. On n’a pas besoin de gel printanier cette année.

David, dans notre nouveau bureau, est au travail pour préparer les prochaines mises en bouteille de notre millésime 2019. On vous prépare de très belles cuvées !

Nos fagots de bois de mancin sont triés et prêts pour le surgreffage de printemps. On va les laisser en chambre froide pour les conserver dans les meilleures conditions possibles. On aura bientôt un hectare planté de ce magnifique cépage historique de Bordeaux.

On pense à adapter nos vignes le principe ingénieux de cette station météo à Tahiti.

Les grues redescendent comme si l’hiver était déjà terminé. Jamais un très bon signe, si tôt sans l’année.

David assiste à la conférence organisée par Kedge sur les défis qui attendent le vignoble bordelais. On vous en dit plus très vite !

Les vins de Bordeaux vont mal, triste nouvelle. A ce prix là, ils se vendent largement en dessous de leur coût de production. De nombreuses causes à cela : une surproduction structurelle dans un contexte de baisse de la consommation de vin, des marchés asiatiques qui se referment, des taxes mises en place par Trump sur le principal marché pour les vins de Bordeaux, une image écartelée entre des crus classés et des vins premier prix... Mais aussi Bordeaux a bâti son succès sur la marque, moins sur la notion de terroir. Quand j’ai fait mes études à Bordeaux dans les années 90, on promettait que la marque serait la clef de succès des années à venir. Bordeaux a tout misé là dessus. Grosse erreur stratégique. Le consommateur plébiscite aujourd’hui le vin de terroir, le vin de vigneron. La Bourgogne, la Loire, le Jura profitent pleinement d’une stratégie qui s’ancre sur ses vignerons et ses terroirs. C’est pour cela que je crois beaucoup à l’initiative des Bordeaux Pirate : se fédérer entre vignerons pour défendre ses valeurs d’authenticité et de terroir. Sans faux semblant.