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Une tache de blackrot, mais la vigne est quand même très belle cette année. On verra à partir de mercredi si les attaques de mildiou et blackrot s’intensifient. Avec les conditions météo actuelles, il faut une dizaine de jours pour que l’on voit l’irruption du mildiou sur les feuilles. Maintenant la météo est au beau fixe pour les prochains jours et c’est une très bonne nouvelle. Et on voit sur cette feuille que notre traitement de mardi n’a pas été totalement lessivé.

Premières fleurs sur les parcelles les plus précoces. Conditions d’ensoleillement idéales et la météo nous annonce deux semaines de répit dans les intempéries. Enfin, une très bonne nouvelle. La pluie est l’ennemi de la floraison. Le risque est la coulure et le millerandage qui peuvent faire perdre jusque 30 à 50% de la récolte.

Jolie fleur de vesce dans les vignes.

Dégustation de tous les lots et savants calculs pour voir comment assembler en vue de nos mises en bouteille de fin juin. On va mettre en bouteille la cuvée Entre amis rouge 2019. Pour les blancs parcellaires, on va certainement devoir attendre encore un peu. Certaines amphores et barriques ont encore des sucres résiduels et il va falloir laisser les fermentations se terminer. C’est l’une des caractéristiques de la vinification en levures naturelles. On ne maîtrise pas totalement le timing. On n’a pas eu de soucis sur les rouges, mais sur les blancs, c’est plus compliqué, pourtant nos taux d’azote dans les jus étaient bons. Peut être que notre débourbage a été trop long. A méditer pour l’année prochaine. La bonne nouvelle, c’est qu’avec le retour des chaleurs, les fermentations commencent à repartir. Cela pétillotte dans les cuves. Si tout se passe bien, on mettra en bouteilles fin août et on a hâte de vous faire goûter, parce que c’est très bon.

On continue avec la présentation de nos cuvées. Ici, un vin issu de notre gamme des Parcellaires. Nous avons décidé de vinifier et de proposer des cuvées issues d’un terroir particulier. Pour montrer que Bordeaux dispose d’une palette de terroirs incroyables et que la culture de l’assemblage a parfois fait oublier cette réalité. Ici des cabernet-sauvignons en provenance de nos terroirs de ‘Cazebonne‘, un îlot de 4 hectares sur des sols de Graves profondes. La cuvée s’appelle Les galets de Cazebonne. Le vin a fait l’objet d’un élevage en amphore qui a permis de patiner les tannins. Le millésime 2019 est particulièrement charmeur et équilibré. Déjà très agréable à déguster, mais pourra se conserver 5-10 ans.

Quelques mannes de jurançon noir. On va faire notre première vendange de cépages oubliés, cette année sur leur troisième feuille.

Après les 120mm de pluie du week-end, il fallait hier que l’on parte au combat. Traiter avec un peu de cuivre, de soufre et de tisanes, pour combattre le mildiou qui rôde. On espérait pouvoir passer sur les 2/3 de nos parcelles. Les autres en pente ou en contre bas n’étaient tout simplement pas praticables. Au final, on a réussi à passer sur la moitié seulement. La parcelle de Cazebonne (cf photo) a eu raison de notre bonne volonté. Dès le premier rang, le pulvérisateur s’est mis en travers et nous avons dû renoncer. Maintenant, on va devoir s’armer de patience, laisser tomber les dernières pluies annoncées pour aujourd’hui et demain, et attendre que cela sèche. On verra si on peut passer samedi, dimanche ou lundi pour limiter les dégâts. On ne maîtrise pas tout.