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Les plantes ont souffert de la canicule de la semaine dernière. Deux journées à plus de 40 degrés, ont provoqué de l’échaudage sur feuilles et sur quelques grappes. Rien de grave à ce stade, mais heureusement que cela n’a duré que deux jours. Ces symptômes sont apparus essentiellement sur la face ouest de la vigne.

On a pris un peu de grêle fondue hier avec la pluie du matin. Peu de dégâts sauf sur quelques grappes peu protégées par le feuillage. Ici sur une grappe de Mérille sur notre parcelle de Médecine.

Quelques gouttes de pluie ont suffi pour faire sortir du sol ces magnifiques vesses de loup ! Magie de la pousse des champignons.

Gales phylloxériques sur nos porte-greffes plantés sur nos parcelles du Maine. Preuve que le phylloxéra est toujours bien présent dans nos sols. Heureusement les porte-greffes ne meurent pas des piqures de l’insecte, à la différence des Vitis Vinifera

On a planté hier aux aurores notre parcelle phare sur nos terroirs de Peyron. Un hectare de porte-greffes sur lesquels nous allons surgreffer en 2024 ou 2025 les 57 cépages historiques de Bordeaux. Cette parcelle nous permettra de suivre comment ces cépages répondent au changement climatique. Cela nous permettra dans l’avenir de choisir des cépages adéquats pour essayer de produire encore un peu de vin en 2050. On a du pain sur la planche, mais cela en vaut la chandelle ! En achetant (et buvant) une bouteille de Cazebonne, vous soutenez notre projet et nous aidez à travailler à la conservation de cette biodiversité de cépages.

Dans notre métier de vigneron, il est essentiel de déguster souvent et tout particulièrement les vins d’autres vignerons. Cela nous permet d’aiguiser notre esprit critique, d’identifier des pistes d’améliorations pour nos futures cuvées. La semaine dernière, on a dégusté 6 Petnats venant de partout en France. Très instructif dans l’opposition de style. Et on a préféré ceux avec pas trop de degrés, avec une bulle sans excès, rafraîchissante. On va donc rester pour notre Petnat de cette année, sur une faible dose de sucre avant mise en bouteille. Cela nous a réussi avec Gaz’bonne. On va continuer dans cette voie en corrigeant quelques points de détail.

Cela nous parait effectivement la meilleure antidote à la chaleur. Merci à @marine_vacheret pour la photo. Continuez à nous envoyer vos photos !

Cette année, pas ou très peu de coulure sur nos vignes, même sur les cépages sensibles comme le merlot. Mais par contre, un peu de millerandage, notamment sur les vieilles vignes. Vous connaissez la différence entre la coulure et le millerandage ? On parle de coulure quand la floraison s’est mal passée, c’est à dire quand la fleur n’a pas été fécondée et qu’elle ne donnera donc pas de fruit. Mais le millerandage, c’est quand la fécondation a eu lieu, mais le raisin a mal été fécondée. Le grain de raisin va rester atrophié (on le voit déjà à ce stade). Il n’a souvent pas de pépin d’ailleurs.

Pour l’apéro de ce soir, c’est parfait. Pas trop alcoolisé avec une jolie aromatique, c’est tout ce qu’il nous faut !