Passionnante lecture sur la démarche de Lilian Berillon, pépiniériste, racontée avec Laure Gasparotto. Proposer des plants sains, de qualité, issus d’un travail de sélection massale rigoureuse. Il s’agit pour lui d’arpenter les vignobles de France, d’isoler des individus sains, de prélever en hiver des bois pour ensuite les greffer (en privilégiant la greffe en fente), sur des porte-greffes adaptés aux terroirs. La démarche si évidente de Lilian Berillon est pourtant très marginale dans le vignoble. Les plants sont généralement issus de clones et greffés en oméga. Pourquoi ? 1- parce que la sélection massale coûte cher 2- parce que la greffe en fente est plus coûteuse que la greffe oméga (sans parler des greffes tbud ou chipbud réalisées directement sur pied dans la vigne). 3- parce que le viticulteur ne disposera par des mêmes subventions à la plantation s’il choisit des plants en sélection massale. Cela ne fait qu’amplifier le fossé d’une viticulture à deux vitesses avec de grandes propriétés prenant peu à peu conscience de l’importance du végétal et de petites propriétés fragiles ne pouvant se passer des subventions, plantant nécessairement des clones (et demain des cépages résistants). Ces subventions privilégiant les plants clonés sont clairement absurdes. On incite les vignerons à planter des vignes condamnées à dépérir plus rapidement. Dans les années 70, ces clones qualitatifs étaient perçus comme une opportunité de produire mieux. Aujourd’hui, on se rend compte que rien ne peut remplacer la diversité génétique. Les plus grands vins, issus de vieilles vignes, sont issus de cette diversité. On va continuer notre travail à Cazebonne, en privilégiant le surgreffage à la vigne, en travaillant sur les sélections massales, en réintroduisant les cépages oubliés de Bordeaux. On a de quoi s’occuper dans les prochaines décennies !

Passionnante lecture sur la démarche de Lilian Berillon, pépiniériste, racontée avec Laure Gasparotto. Proposer des plants sains, de qualité, issus d’un travail de sélection massale rigoureuse. Il s’agit pour lui d’arpenter les vignobles de France, d’isoler des individus sains, de prélever en hiver des bois pour ensuite les greffer (en privilégiant la greffe en fente), sur des porte-greffes adaptés aux terroirs. La démarche si évidente de Lilian Berillon est pourtant très marginale dans le vignoble. Les plants sont généralement issus de clones et greffés en oméga. Pourquoi ? 1- parce que la sélection massale coûte cher 2- parce que la greffe en fente est plus coûteuse que la greffe oméga (sans parler des greffes tbud ou chipbud réalisées directement sur pied dans la vigne). 3- parce que le viticulteur ne disposera par des mêmes subventions à la plantation s’il choisit des plants en sélection massale. Cela ne fait qu’amplifier le fossé d’une viticulture à deux vitesses avec de grandes propriétés prenant peu à peu conscience de l’importance du végétal et de petites propriétés fragiles ne pouvant se passer des subventions, plantant nécessairement des clones (et demain des cépages résistants). Ces subventions privilégiant les plants clonés sont clairement absurdes. On incite les vignerons à planter des vignes condamnées à dépérir plus rapidement. Dans les années 70, ces clones qualitatifs étaient perçus comme une opportunité de produire mieux. Aujourd’hui, on se rend compte que rien ne peut remplacer la diversité génétique. Les plus grands vins, issus de vieilles vignes, sont issus de cette diversité. On va continuer notre travail à Cazebonne, en privilégiant le surgreffage à la vigne, en travaillant sur les sélections massales, en réintroduisant les cépages oubliés de Bordeaux. On a de quoi s’occuper dans les prochaines décennies !

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