Depuis quelques jours, ce livre alimente le débat dans la communauté des passionnés de vin. Les plus critiques dénoncent le caractère publicitaire de ce livre, pour la promotion d’un vin (Liber Pater) qui a fait dernièrement la une des médias, de part le prix qu’il a atteint (plus cher que Petrus). Nous avons lu le livre avec intérêt, parce qu’il pose un certain nombre de questions aujourd’hui taboues à Bordeaux. On doit reconnaître à Loic Pasquet, du panache pour avoir osé planter franc de pied des cépages aujourd’hui oubliés à Bordeaux. Ce livre nous a intéressé parce qu’il remet à l’honneur ces cépages de qualité (Mancin, Castets, Saint-Macaire, ...) oubliés à Bordeaux en 1936 lors de la mise en place des AOC. Il remet par ailleurs en perspective les conséquences du greffage sur le vin de Bordeaux. Avant le porte-greffe, le vigneron avait l’obligation de connaître parfaitement ses sols pour choisir le cépage adapté à chaque parcelle. Avec le choix du porte-greffe, il est possible de planter un cépage sur n’importe quel type de sols. Là où Bordeaux revendiquait une cinquantaine de cépages, il a été possible de concentrer ainsi l’encepagement bordelais sur 3 cépages principaux en rouge, et 2 en blancs. Et les cépages choisis ont été ceux des vignobles qui se vendaient le mieux à l’époque : le Médoc pour les rouges et le Sauternes pour les blancs. Bordeaux y a certainement beaucoup perdu en typicité. Et Bordeaux n’est pas la seule région viticole qui a connu le même phénomène. Maintenant, reste à savoir qui peut se permettre aujourd’hui de planter en franc de pied. Pas beaucoup de monde, et certainement pas les terroirs argilo-calcaires de la rive droite. Le phylloxera est toujours là et n’attend que ça. Nous avons de notre côté lancé des analyses de sols pour voir si nous pouvons envisager de planter en franc de pied. Affaire à suivre.

Depuis quelques jours, ce livre alimente le débat dans la communauté des passionnés de vin. Les plus critiques dénoncent le caractère publicitaire de ce livre, pour la promotion d’un vin (Liber Pater) qui a fait dernièrement la une des médias, de part le prix qu’il a atteint (plus cher que Petrus). Nous avons lu le livre avec intérêt, parce qu’il pose un certain nombre de questions aujourd’hui taboues à Bordeaux. On doit reconnaître à Loic Pasquet, du panache pour avoir osé planter franc de pied des cépages aujourd’hui oubliés à Bordeaux. Ce livre nous a intéressé parce qu’il remet à l’honneur ces cépages de qualité (Mancin, Castets, Saint-Macaire, ...) oubliés à Bordeaux en 1936 lors de la mise en place des AOC. Il remet par ailleurs en perspective les conséquences du greffage sur le vin de Bordeaux. Avant le porte-greffe, le vigneron avait l’obligation de connaître parfaitement ses sols pour choisir le cépage adapté à chaque parcelle. Avec le choix du porte-greffe, il est possible de planter un cépage sur n’importe quel type de sols. Là où Bordeaux revendiquait une cinquantaine de cépages, il a été possible de concentrer ainsi l’encepagement bordelais sur 3 cépages principaux en rouge, et 2 en blancs. Et les cépages choisis ont été ceux des vignobles qui se vendaient le mieux à l’époque : le Médoc pour les rouges et le Sauternes pour les blancs. Bordeaux y a certainement beaucoup perdu en typicité. Et Bordeaux n’est pas la seule région viticole qui a connu le même phénomène. Maintenant, reste à savoir qui peut se permettre aujourd’hui de planter en franc de pied. Pas beaucoup de monde, et certainement pas les terroirs argilo-calcaires de la rive droite. Le phylloxera est toujours là et n’attend que ça. Nous avons de notre côté lancé des analyses de sols pour voir si nous pouvons envisager de planter en franc de pied. Affaire à suivre.

Retrouvez aussi
Retrouvez aussi