Passionnant de se replonger dans l'histoire pour comprendre ce qui a permis l'émergence de grands vins. Dans la Querelle des anciens et des modernes sur les facteurs de la qualité du vin (1952), Roger Dion nous explique que la notion moderne de terroir en adéquation à des cépages, n'a pas toujours prévalue. D'abord, les grands vins étaient le privilège des puissants, parce que produire un grand vin coûtait cher : il fallait être capable de transformer des sols pauvres en sols permettant l'élaboration de grands vins : amendement, drainage des sols... De nombreux écrits attestent d'ailleurs que le prix d'un vin variaient en fonction de l'origine sociale de son propriétaire : « Dans la réputation des crus de grave il y a beaucoup d'entêtement, car souvent, de deux pièces de vigne séparées par un sentier, dont l'une appartient à, un président ou homme de distinction, celle-ci se vendra beaucoup plus cher que celle qui appartiendra à un paysan. » En deuxième lieu, il ne pouvait y avoir des vins de qualité qu'à proximité des grandes villes ou de voies de circulation, de voies fluviales, car il fallait un débouché pour pouvoir écouler ces crus. Faute de débouchés, les productions locales sont donc souvent restées des productions de vins de paysan, de faible qualité, quand bien même les terroirs étaient de qualité. L'auteur nous montre que la qualité des terroirs avait une importance, mais que ce critère n'intervenait qu'en second plan. Historiquement, le terroir est donc avant tout une construction de l'homme et les grands terroir d'aujourd'hui sont l'héritage de ces siècles d'histoire.

Passionnant de se replonger dans l'histoire pour comprendre ce qui a permis l'émergence de grands vins. Dans la Querelle des anciens et des modernes sur les facteurs de la qualité du vin (1952), Roger Dion nous explique que la notion moderne de terroir en adéquation à des cépages, n'a pas toujours prévalue. D'abord, les grands vins étaient le privilège des puissants, parce que produire un grand vin coûtait cher : il fallait être capable de transformer des sols pauvres en sols permettant l'élaboration de grands vins : amendement, drainage des sols... De nombreux écrits attestent d'ailleurs que le prix d'un vin variaient en fonction de l'origine sociale de son propriétaire : « Dans la réputation des crus de grave il y a beaucoup d'entêtement, car souvent, de deux pièces de vigne séparées par un sentier, dont l'une appartient à, un président ou homme de distinction, celle-ci se vendra beaucoup plus cher que celle qui appartiendra à un paysan. » En deuxième lieu, il ne pouvait y avoir des vins de qualité qu'à proximité des grandes villes ou de voies de circulation, de voies fluviales, car il fallait un débouché pour pouvoir écouler ces crus. Faute de débouchés, les productions locales sont donc souvent restées des productions de vins de paysan, de faible qualité, quand bien même les terroirs étaient de qualité. L'auteur nous montre que la qualité des terroirs avait une importance, mais que ce critère n'intervenait qu'en second plan. Historiquement, le terroir est donc avant tout une construction de l'homme et les grands terroir d'aujourd'hui sont l'héritage de ces siècles d'histoire.
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