Cet oiseau est assurément l’un des plus beaux que l’on puisse rencontrer dans nos vignes. Il s’agit du chardonneret. Chaque fois que je le croise, je ne peux m’empêcher de fredonner ‘Chardonneret, reprends ton vol’ de la superbe chanson de Julos Beaucarne d’après le poème de René Char ‘La complainte du lézard amoureux’. Mais les mots de René Char valent mieux que tout discours. N'égraine pas le tournesol, Tes cyprès auraient de la peine, Chardonneret, reprends ton vol Et reviens à ton nid de laine. Tu n'es pas un caillou du ciel Pour que le vent te tienne quitte. Oiseau rural ; l'arc-en-ciel S'unifie dans la marguerite. L'homme fusille, cache-toi; Le tournesol est son complice. Seules les herbes sont pour toi, Les herbes des champs qui se plissent. Le serpent ne te connaît pas. Et la sauterelle est bougonne; La taupe, elle, n'y voit pas; Le papillon ne hait personne. Il est midi, chardonneret. Attarde-toi, va, sans danger : L'homme est rentré dans sa famille ! L'écho de ce pays est sûr. J'observe, je suis bon prophète; Je vois tout de mon petit mur, Même tituber la chouette. Qui, mieux qu'un lézard amoureux, Peut dire les secrets terrestres ? Ô léger gentil roi des cieux. Que n'as-tu ton nid dans ma pierre !

Cet oiseau est assurément l’un des plus beaux que l’on puisse rencontrer dans nos vignes. Il s’agit du chardonneret. Chaque fois que je le croise, je ne peux m’empêcher de fredonner ‘Chardonneret, reprends ton vol’ de la superbe chanson de Julos Beaucarne d’après le poème de René Char ‘La complainte du lézard amoureux’. Mais les mots de René Char valent mieux que tout discours. N'égraine pas le tournesol, Tes cyprès auraient de la peine, Chardonneret, reprends ton vol Et reviens à ton nid de laine. Tu n'es pas un caillou du ciel Pour que le vent te tienne quitte. Oiseau rural ; l'arc-en-ciel S'unifie dans la marguerite. L'homme fusille, cache-toi; Le tournesol est son complice. Seules les herbes sont pour toi, Les herbes des champs qui se plissent. Le serpent ne te connaît pas. Et la sauterelle est bougonne; La taupe, elle, n'y voit pas; Le papillon ne hait personne. Il est midi, chardonneret. Attarde-toi, va, sans danger : L'homme est rentré dans sa famille ! L'écho de ce pays est sûr. J'observe, je suis bon prophète; Je vois tout de mon petit mur, Même tituber la chouette. Qui, mieux qu'un lézard amoureux, Peut dire les secrets terrestres ? Ô léger gentil roi des cieux. Que n'as-tu ton nid dans ma pierre !

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