Écrire ce livre m’a amené à me poser beaucoup de questions sur le sens de notre métier de vigneron. Avant 1850, la vigne en Europe ne connaissait aucun pathogène. Au plus quelques insectes, quelques blaireaux ou chevreuils venant savourer les raisins aux vendanges… La succession de crises sanitaires (oïdium, phylloxera, mildiou…) ont changé la donne. Nos cépages sont en sursis et ne produisent qu’à force de traitements. Le réchauffement climatique apporte encore plus de complexité à l’équation. Il exige des cépages qui débourrent le plus tard possible pour limiter le gel, mais aussi des cépages qui conservent un couple alcool-acidité favorable à la production de vins de qualité. L’histoire montre que le vigneron s’est toujours adapté. Mais le cadre des AOC a figé la liste des cépages et les essais pour modifier l’encépagement sont timides et pas encore à la hauteur des enjeux imposés par la nouvelle donne climatique. Quelles sont les solutions ? Je n’en sais rien et elles sont certainement multiples. Mais en tout cas, notre passé ampélographique révèle des trésors que l’on aurait tort de ne pas considérer : cépages tardifs, cépages conservant de belles acidités à maturité, cépages à meilleure résistance aux maladies, cépages supportant mieux les gelées printanières… Ces cépages, nous les replantons à Cazebonne, pour mieux comprendre notre histoire, et, on l’espère, pour apporter quelques débuts de réponses aux défis qui nous attendent. Bonne lecture !
Écrire ce livre m’a amené à me poser beaucoup de questions sur le sens de notre métier de vigneron. Avant 1850, la vigne en Europe ne connaissait aucun pathogène. Au plus quelques insectes, quelques blaireaux ou chevreuils venant savourer les raisins aux vendanges… La succession de crises sanitaires (oïdium, phylloxera, mildiou…) ont changé la donne. Nos cépages sont en sursis et ne produisent qu’à force de traitements. Le réchauffement climatique apporte encore plus de complexité à l’équation. Il exige des cépages qui débourrent le plus tard possible pour limiter le gel, mais aussi des cépages qui conservent un couple alcool-acidité favorable à la production de vins de qualité. L’histoire montre que le vigneron s’est toujours adapté. Mais le cadre des AOC a figé la liste des cépages et les essais pour modifier l’encépagement sont timides et pas encore à la hauteur des enjeux imposés par la nouvelle donne climatique. Quelles sont les solutions ? Je n’en sais rien et elles sont certainement multiples. Mais en tout cas, notre passé ampélographique révèle des trésors que l’on aurait tort de ne pas considérer : cépages tardifs, cépages conservant de belles acidités à maturité, cépages à meilleure résistance aux maladies, cépages supportant mieux les gelées printanières… Ces cépages, nous les replantons à Cazebonne, pour mieux comprendre notre histoire, et, on l’espère, pour apporter quelques débuts de réponses aux défis qui nous attendent. Bonne lecture !